Hémophilie B : l’attente n’a que trop duré.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Hémophilie B 

Accès des hémophiles à un second médicament Facteur IX à durée de vie allongée : l’attente n’a que trop duré.

En France, les personnes atteintes d’hémophilie B n’ont accès qu’à un seul des deux médicaments à durée de vie prolongée qui pourraient être à leur disposition. L’examen d’IDELVION® est en effet bloqué dans des négociations au Comité économique des produits de santé (CEPS) depuis plus d’un an, faute d’accord sur le prix avec le laboratoire CSL Behring. L’AFH demande à l’État et au laboratoire CSL Behring de cesser leur jeu de dupes dont pâtissent les patients et de fixer sans délai le prix d’IDELVION®.

L’hémophilie B est une maladie hémorragique rare. Près de 400 personnes malades sont contraintes de prendre 2 à 3 fois par semaine des médicaments par voie intraveineuse pour mener une vie acceptable.

En 2016, deux médicaments à durée de vie prolongée – ALPROLIX®, du laboratoire Sobi, et IDELVION®, du laboratoire CSL Behring -, ont obtenu leur autorisation de mise sur le marché. Leur durée de vie dans le sang est plus importante que les produits précédemment accessibles, ce qui réduit de manière significative le nombre d’injections nécessaires pour les malades et améliore la protection dont ils bénéficient.

Ce médicament constitue une réelle innovation et les patients en ont besoin. Mais l’État et CSL Behring ne parviennent pas à un accord sur le prix. Les seules à en pâtir sont les personnes atteintes d’hémophilie B.

Il est probable que les laboratoires qui commercialisent cette gamme de médicaments et l’État se sont mis d’accord sur un dispositif permettant de limiter les dépenses pour la solidarité nationale. La question n’est donc pas tant une question de coût que d’affichage du prix. Le laboratoire CSL Behring demande un prix de vente facial (celui qui est publié au Journal Officiel) qui n’est pas acceptable pour l’État. Ce dernier estime ne pas disposer de toutes les données attendues. Il est, par ailleurs, louable que l’État se préoccupe de ne pas créer un précédent et de ne pas ouvrir la voie à une dérive dans la fixation des prix des médicaments dans le domaine des maladies hémorragiques rares comme cela a été le cas dans d’autres pathologies.

Or, l’État a les outils juridiques pour fixer unilatéralement un prix mais ne les utilise pas, et CSL Behring ne fournit pas les données qui seraient utiles. Le Président de l’AFH, Nicolas Giraud, a déclaré : « Nous ne doutons pas que les personnes atteintes d’hémophilie B bénéficieront de ce médicament au bout du compte, celui-ci étant déjà disponible dans de nombreux pays. Cela serait une honte qu’il ne puisse pas l’être en France. Il correspond à une innovation dont les patients ont besoin. Ce jeu de dupes n’est plus tolérable.  Il faut que les négociations du prix de ce second médicament à durée de vie prolongée pour l’hémophilie B aboutissent pour les malades et qu’un juste prix soit fixé. »

L’AFH demande ainsi à l’État et à CSL Behring de sortir des jeux de posture stériles et de faire rapidement tous les efforts nécessaires pour permettre l’accès au traitement dans les meilleurs délais.

Contact presse

Nicolas Giraud / nicolas.giraud@afh.asso.fr / Port. : +33684262463