Documentaire «le business du sang», la position de l’AFH

Le 21 février 2017 sur ARTE, un documentaire intitulé «Le business du sang» a été diffusé dans le cadre de l’émission Théma, à 20h50. Il aborde la question de la manière dont est collecté le sang aux États-Unis.

Le reportage soulève des enjeux éthiques relatifs au don du sang et de plasma dans certains pays et particulièrement questionne les conditions de sécurité et de santé des donneurs et leur protection face à ce qui s’apparente, dans certains pays, à une forme d’exploitation de la pauvreté. La limitation du nombre de dons par an est un facteur de garantie contre ce type de dérive. La France a choisi de limiter strictement le nombre de dons annuels de plasma (24 par an contre 105 aux États-Unis). Ces mesures visent à protéger les donneurs.

Pour les receveurs ou bénéficiaires de ces traitements, il est important de comprendre que quelque soit le mode de collecte les produits plasmatiques (par don rémunéré ou non), leur sécurité est garantie par la sélection des donneurs, leur fidélité et les modes de fabrication et notamment d’élimination des agents pathogènes. C’est cette dernière étape qui assure avec le plus de certitude possible la sécurité des médicaments à destination des malades. Il n’a été rapporté aucune contamination de personne atteinte d’hémophilie par le VIH ou le VHC depuis que des mesures visant à éliminer des agents viraux ont été systématiquement mises en place en 1992.

En l’occurrence, quelque soit le mode de collecte rémunéré ou don, tous les produits issus du don du sang font l’objet de contrôles de qualité d’abord par l’industrie pharmaceutique et ensuite par les Agences sanitaires responsables, en France c’est l’ANSM.

L’enjeu est celui de l’apparition de nouveaux agents pathogènes inconnus, c’est pourquoi, sans relâche, l’AFH affirme la plus grande vigilance en matière de sécurité sanitaire et fait une pression constante sur les pouvoirs publiques et les industriels du médicament pour que ce contrôle soit optimum.

Par ailleurs, il convient de noter que les médicaments concernés par ce reportage ne concernent pas les médicaments dits « recombinants » issus du génie génétique.

Sachez que l’AFH a décidé d’écrire une lettre ouverte aux 3 laboratoires cités dans le reportage, ainsi qu’au LFB, avec une liste de question que nous souhaitons leur poser.

Pour toutes questions : info@afh.asso.fr